Jean-Jacques ROUSSEAU

 

Dialogues de Rousseau juge de Jean-Jacques

(Textes obtenus à partir de fichiers PDF « images » téléchargés sur le site Google books)

Si vous lisez ce livre sans rien connaître des dernières années de Rousseau, vous pourriez peut-être penser qu’il était persécuté puisqu’il le répète tant et plus.
Certes ses idées ne plaisaient pas à tout le monde et certains se sont sans doute amusés à publier des textes en les lui attribuant, dans l’intention de le ridiculiser à une époque où l’on ne contrôlait pas vraiment les parutions littéraires.
Certes beaucoup de personnes devaient avoir des comportements étranges à son égard. Certains peut-être lui reprochaient d’avoir placé ses enfants à l'assistance publique de l'époque, abandon justifié, selon lui, par son manque de fortune, même si alors les enfants n’occupaient pas la place qu’ils ont aujourd’hui. Rousseau, qui n’en parle pas ici, était d'ailleurs plutôt content qu’ils deviennent des paysans ou des ouvriers et non pas des « messieurs ».
Mais la plupart du temps ceux qui se comportaient curieusement avec lui le faisaient car ils savaient qu’il était quelque peu « dérangé ».
La folie de Rousseau quand il avait 60 ans était une sorte de paranoïa puisqu’il croyait que tout le monde lui en voulait et se conduisait avec lui de manière concertée pour le persécuter et ceci sans même lui dire qui était derrière ces actions et pourquoi elles étaient menées.
Mais si Rousseau était bien fou et prenait par exemple ceux qui lui demandaient des conseils pour des agents d’une ligue menée contre lui, son entourage en était en partie responsable. Par exemple on apprend, grâce à l’éditeur, que sa femme s’arrangeait avec les commerçants, avant sa venue chez eux, pour qu’ils lui vendent des produits de qualité à un prix dérisoire. Elle devait faire ça pour lui faire plaisir et réglait la différence aux commerçant. Rousseau bien sûr s’apercevait de cette supercherie et pensait qu’il s’agissait de faveurs que ses persécuteurs lui faisaient parfois pour atténuer ses peines.
Ceci pour dire que lorsqu’un individu n’a pas connaissance de tous les éléments qui composent sa vie, même s’il est intelligent comme Rousseau l’était, il ne peut pas facilement vaincre la folie, s’il y est sujet, et risque au contraire de s’y enliser.

L'ouvrage se présente comme un dialogue entre un certain Rousseau qui n'est pas lui mais qui a lu ses livres et un Français qui représente l'opinion publique.

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