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Jadis, au début des années 80, un chanteur étranger avait osé chanter : « Vous les femmes, vous le charme, Vos sourires nous attirent nous désarment, Vous les anges, adorables, Et nous sommes nous les hommes pauvres diables ». Nul doute que si une telle chanson sortait aujourd’hui elle provoquerait bien des réactions et ce d’autant plus que depuis quelques années le féminisme est partout, même chez certains hommes. Pour tenter d’y voir un peu clair il faut réaliser que ce mouvement a initialement 2 préoccupations principales : la place des femmes dans la société, c’est-à-dire l’égalité des salaires et l’accession des femmes aux postes à responsabilité et les violences faites aux femmes qui vont des comportements sexistes aux féminicides en passant par les viols.
Pour la place des femmes dans la société des lois imposent désormais des quotas aux sociétés d’au moins 1.000 salariés avec comme objectifs 30 % de femmes cadres-dirigeantes et membres d'instances dirigeantes en 2027 puis 40 % en 2030 et des efforts sont en cours pour faire disparaitre les 7 % d’écart de salaires (pour le même poste) avec ceux des hommes qui ne sont pas explicables même quand on prend en compte le fait que les femmes travaillent souvent à temps partiel. Mais malheureusement la volonté d’obtenir la parité ne s’est pas arrêtée là puisqu'elle a atteint des domaines tels que le cinéma, les médias, en particulier audiovisuels, avec l'examen non seulement du pourcentage de femmes mais aussi de leur temps de parole et, comme il fallait s’y attendre, le monde politique devant être exemplaire, certains comme Yannick Jadot ont demandé que la parité soit aussi appliquée à l’Assemblée nationale avec un projet permettant d’obtenir 50 % d’hommes et 50 % de femmes à l’issue des législatives grâce à la présence de plusieurs élus par circonscription et l’obligation pour les hommes de céder leur place à une femme arrivée derrière eux quand le nombre d’élus femmes de la circonscription est inférieur à celui des hommes.
Concernant les violences faites aux femmes des dispositifs ont été mis en place pour tenter de lutter contre les féminicides comme des téléphones « grave danger », des bracelets « anti-rapprochement » et la création de structures d’accueil mais il semblerait qu’il reste à résoudre les problèmes du dépôt de plainte, de l’accueil fait aux femmes victimes de violence dans les commissariats et du faible nombre d’agresseurs faisant l’objet de poursuites par le système judiciaire. Ceci dit le nombre de féminicides ne diminuant pas pour l’instant on comprend bien que des actions médiatiques soient régulièrement menées à ce sujet. Par contre concernant les comportements sexistes quand on affirme, comme l’a fait récemment une étude, que 80 % des femmes avaient la sensation d’avoir été victimes de sexisme on peut penser qu’il s’agit là d’une légère exagération. Je veux dire par là que les luttes des femmes semblent tout à la fois véhiculer des problèmes réels et des fantasmes et qu’il est parfois difficile de distinguer le vrai du faux, ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Entre autres exagérations à cause de la parité et surtout du fait que les gens n’ont pas compris que, quel que soit le sexe, la compétence seule devait primer, de nombreux hommes sont pour l’instant systématiquement éliminés quand il se trouvent être en concurrence avec une femme pour l’obtention d’un poste à responsabilité. Les médias, quant à eux, passent désormais leur temps à chercher des femmes ayant eu dans le passé une activité relativement intéressante pour leur consacrer une émission ou un article, les émissions radios ou télé, surtout celles animées par des femmes, n’invitent plus que des femmes même si leurs productions artistiques, leurs livres par exemple, ne présentent qu'un intérêt limité et sur certaines antennes, comme s’il s’agissait là d’une nécessité et d’un progrès, des femmes commentent le sport masculin.
Bref c’est actuellement la course à la parité avec la volonté de ne plus parler que des femmes dans tous les domaines. Pourtant il ne faudrait pas oublier que tout ceci n’est qu’une mode et que les exagérations du féminisme disparaîtront certainement quand les problèmes essentiels auront été réglés. Alors on pensera enfin que vouloir à tout prix la parité est une chose ridicule et que le fait qu’il y ait plus de femmes (Sécurité Sociale) ou plus d’hommes dans tel ou tel secteur n’est pas dramatique à partir du moment où ces différences ne sont plus liées à des discriminations et qu’elle peuvent donc naturellement fluctuer.
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