Janvier 2025

LA DETTE ET LE DÉNI DE RÉALITÉ

 

IL Y A QUELQUES SEMAINES j’ai entendu une chronique à la radio qui disait que tant qu’une crise sévère n’aurait pas éclaté les Français ne réaliseraient pas qu’il aurait fallu réduire la dette publique gigantesque qui s’est installée depuis quelques années dans notre pays plutôt que d’attendre sans rien faire ses funestes conséquences.
Bien sûr le NOUVEAU PREMIER MINISTRE a évoqué ce sujet le jour même de sa nomination mais que va-t-il pouvoir faire s’il ne veut pas être renversé sachant que le R N et le N F P, qui pour l’instant font comme si la dette n’existait pas en proposant même dans leurs programmes de nouvelles dépenses non négligeables comme c’est une habitude pour les partis souhaitant accéder au pouvoir, sachant que ces 2 blocs refuseraient que des mesures trop sévères pour réduire la dette soient adoptées puisque même si des précautions dont prises pour épargner les plus défavorisés elles concerneraient malgré tout aussi inévitablement les classes moyennes et les personnes modestes ? Bien sûr il y aurait la solution consistant à « FAIRE PAYER LES RICHES » que le N F P surtout considère comme étant la panacée non seulement pour effacer la dette mais pour permettre de nouvelles dépenses sociales mais puisqu’apparemment il s’agit là d’une mesure qui, si elle se concrétisait, ne rapporterait que 15 à 20 milliards d’euros par an et que la dette publique est elle de 3.300 MILLIARDS cela ne serait pas suffisant. D'ailleurs puisque « RÉDUIRE LA DETTE » ne signifie pas grand-chose il serait utile de savoir combien de milliards il faudrait trouver pour stabiliser la dette publique en diminuant certaines dépenses et en augmentant certaines recettes. 70 milliards par an ? 150 milliards une fois pour toutes ?
En tous cas la situation est la suivante : la dette qui était déjà très élevée ces dernières années est semble-t-il devenue insupportable au début du second quinquennat d’Emmanuel Macron qui apparemment ne s’en souciait guère puisque fin mai 2024, soit 15 jours avant la dissolution, il annonçait que la baisse de 2 milliards d’euros d’impôt en faveur des classes moyennes pour l’année 2025 était toujours d’actualité, et pour expliquer l’aggravation de la situation l’on nous a dit qu’il y avait eu un DÉRAPAGE IMPRÉVISIBLE début 2024 dû à une erreur technique d’évaluation des recettes. Et c’est presque une certitude la dette publique n’a pas seulement été causée par les dépenses que le COVID ou l’inflation ont rendues nécessaires puisque d’autres pays européens qui eux aussi ont dû faire face à ces épreuves ne sont pas, comme la France, dans une situation alarmante.
Donc la dette est là, elle est devenue insupportable mais, puisque dans la configuration actuelle de l’Assemblée le R N et le N F P s’ils unissent leurs voix sont capables à tout moment de censurer un gouvernement qui proposerait des mesures qu’ils jugeraient excessives, il y a de fortes chances pour que rien ne soit fait (ou si peu) pour réduire la dette publique peut-être au moins jusqu’en 2027 et même si grâce à cette inaction le premier ministre va peut-être pouvoir rester en place un certain temps, plus l’on attend plus bien sûr les conséquences de ce problème non résolu risquent de devenir fâcheuses. Donc plutôt que d’attendre sans rien faire pendant encore des mois ou des années à cause d’une possible censure du R N et du N F P, selon moi, étant donné l’urgence, il faudrait agir tout de suite en demandant à ces 2 blocs politiques s’ils censureraient tout effort effectué par un gouvernement pour réduire la dette ou à quelles conditions ils accepteraient que quelque chose soit fait et en cas de refus systématique de leur part il conviendrait de « PRENDRE LES FRANÇAIS À TÉMOIN DE LEUR ATTITUDE ». Bien sûr en cas d’échec cela créerait un argument que pourrait utiliser le bloc présidentiel pour dissuader les électeurs de voter pour les blocs R N ou N F P aux prochaines élections mais puisque le bloc présidentiel, qui gouvernait alors, est directement impliqué dans le dérapage de la dette qu’il a laissé grandir, il conviendrait, tout en mettant la pression sur le R N et le N F P pour qu’ils finissent par comprendre qu’il faut agir pour réduire la dette, de rappeler et rappeler encore que LE BLOC PRÉSIDENTIEL EN EST LE PRINCIPAL RESPONSABLE, qu’avoir une telle dette n’est pas du tout une chose normale et qu’il s’agit là d’une faute grave de la part de ceux qui étaient chargés de gérer l’économie française.
Outre la raison électorale le déni de réalité de la dette de la part du R N et du N F P pourrait aussi s’expliquer par le fait que bien que l’économie semble se préoccuper davantage qu’auparavant de l’aspect social elle repose toujours sur un modèle capitaliste alors que les sympathisants du R N et du N F P, souvent d’origine modeste, ont tendance à avoir une mauvaise opinion de l’économie de marché à cause des richesses indécentes qu’elle peut créer. C’est pourquoi il serait indispensable que les dirigeants de ces 2 blocs, s’ils acceptent un jour de reconnaître le danger que représente la dette, disent à leurs électeurs qu’en cas de crise qui éclaterait parce que le surendettement serait devenu insupportable les personnes défavorisées, puisqu’elles sont les plus fragiles, seraient les plus directement impactées (chômage, pauvreté, mesures sociales non financées etc.), que laisser se créer une telle situation, c’est-à-dire ne pas agir alors qu’il en est encore temps, leur serait hautement préjudiciable et qu’un parti prétendant se soucier du sort des plus démunis qui ne ferait rien en pareil cas serait assurément hautement critiquable.

C Q F D (ce qu’il fallait dire).
 
 
 
 
   
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