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La NASA qui, rappelons-le, est une agence américaine responsable de la majeure partie du programme spatial civil, est entrée depuis quelque temps dans une phase d’activité intense. En effet l’on parle de plus en plus du retour de l’homme sur la Lune et surtout de ses premiers pas sur Mars et l’heure est à la réflexion et aux préparatifs. Mais alors que l’on pourrait se contenter, pour l’instant, de réussir par exemple pour Mars une première tentative de mission spatiale habitée, la NASA, peut-être à cause de la concurrence de la société SpaceX d’Elon Musk, qui veut la devancer, voit plus loin (trop loin) car elle projette d’installer des bases sur la Lune où elle envisagerait que soient fabriqués, grâce à des matériaux extraits du sol lunaire, des composants de fusées qui seraient lancées vers Mars, puis Jupiter ou Saturne directement depuis la Lune dont la faible attraction permettrait de faire décoller les fusées en utilisant 20 fois moins d’énergie que depuis la Terre. Il s’agit évidemment d’un délire total, et qui le restera sans doute très longtemps, car même si l’on pense pouvoir produire de l’oxygène (pour respirer) et de l’hydrogène (pour remplir les réservoirs des fusées) à partir d’éléments existant à la fois sur la Lune et sur Mars, l’on a du mal à imaginer comment l’on va réussir par exemple à implanter sur la Lune une usine pour fabriquer des fusées. Qui plus est il est évident que l’exploration spatiale que l’on pourra effectuer (depuis la Terre ou la Lune) sera sûrement très limitée et par exemple concernant Mars, qu’une fois que l’on y sera allé plusieurs fois, que l’on aura récolté quelques échantillons et éventuellement découvert une ou 2 bactéries, il ne sera pas forcément utile d’y retourner sans cesse. Même chose pour les lunes de Saturne ou quelques astéroïdes que la NASA envisage aussi d’explorer avec des vols habités.
Bien sûr face à l’immensité de l’Univers et aux interrogations qu’il suscite l’on ne peut reprocher aux petites fourmis que nous sommes de s’agiter même si cela ne sert pas vraiment à grand-chose pour aller voir ce qui se passe dans le voisinage sans compter qu’après avoir visionné nombre de films comme ceux de la saga « Star Wars » ces petites fourmis ont eu leur cerveau tout bouleversé. Mais quand même dépenser beaucoup d’énergie pour rien n’est pas vraiment digne d’une espèce intelligente. L’on devrait donc, pour la Lune mais aussi pour Mars où certains envisagent également d’installer des bases pour la « coloniser », faire preuve de moins d’ambition étant donné le peu d’intérêt que tout ceci risque de représenter.
En fait, disons le simplement, tout dépendra du coût de ces opérations et aussi de la manière dont nous allons réussir ou non à résoudre les problèmes menaçant l’équilibre de la planète Terre dont nous devons faire notre priorité principale mais, après tout, si les dépenses spatiales ne sont pas astronomiques et si notre action contre le réchauffement climatique est efficace, pourquoi pas entreprendre ces aventures interplanétaires, mais en limitant leur ampleur et en ayant conscience qu’elles ne seront peut-être pas essentielles même si, pour Mars, cela nous permettra de nous divertir avec les récits des voyages racontés jour après jour grâce à des images transmises pendant les 12 mois de l’aller-retour et pendant le séjour sur place.
Concernant les voyages vers Mars il existe plusieurs scénarios pour permettre à des êtres humains de s’y rendre et de revenir sur Terre, celui de la NASA consistant à envoyer 4 astronautes, 2 en orbite et 2 autres qui se poseraient sur Mars pendant 30 jours et qui utiliseraient un rover pressurisé servant à la fois d’engin de mobilité et d’habitat. A noter qu’ils bénéficieraient de 25 tonnes de fournitures et de matériel déposés par une précédente mission inhabitée et que même s‘ils fabriqueraient peut-être en partie leur oxygène, ils n’auraient pas, du moins en principe, à remplir le réservoir de la fusée qui leur permettra de quitter Mars pour rejoindre le vaisseau spatial en orbite et revenir sur Terre.
Et, parallèlement à ces « petits voyages », nous continuerons, grâce à des télescopes de plus en plus performants, à examiner des exoplanètes situées à des dizaines ou des milliers d’années-lumière de chez nous dont certaines nous sembleront susceptibles d’abriter la vie mais où, pour des raisons bassement matérielles, nous ne pourrons jamais aller pour le vérifier.
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