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Selon des sources bien informées Emmanuel Macron aurait l’intention d’annoncer à la mi-octobre la création de « mini-centrales nucléaires » appelées SMR (Small Modular Reactors) qui pourraient intervenir, dans un premier temps, en complément des réacteurs à forte puissance dans les centrales classiques puis dans les centrales à réacteurs EPR.
Cela permettrait de remplacer les centrales électriques thermiques, notamment à charbon, tout en bénéficiant des infrastructures des réseaux nucléaires existants. Ces SMR seraient 10 fois plus petits et 10 fois moins puissants que les réacteurs nucléaires classiques puisqu’ils ne produiraient qu’une centaine de MWe (ou peut-être un peu plus) contre jusqu’à 1.400 MWe pour les réacteurs classiques et 1.650 MWe pour un réacteur EPR comme celui tant attendu de Flamanville. Quant au coût de leur construction il devrait représenter un investissement de l’ordre d'un milliard d’euros contre théoriquement 7,5 milliards pour un réacteur EPR, bien que celui de Flamanville ait atteint, « pour l’instant », car nous attendons la suite, 19 milliards d'euros.
Même si ces « mini-réacteurs » sont annoncés comme étant sécurisés et que les besoins en électricité vont beaucoup augmenter dans les années à venir, notamment suite à l’arrivée programmée des véhicules électriques, l’on peut se demander pourquoi l’on souhaiterait par exemple construire 10 « mini-réacteurs » plutôt qu’un seul réacteur EPR en dehors de la possibilité qu'ils offriraient de réguler la production en fonction des besoins.
La réponse est peut-être qu’il n’existe actuellement aucun EPR en fonctionnement en France, 2 seulement dans le monde (en Chine) et que de nombreux EPR en construction connaissent des retards et des surcoûts.
De là à dire que l’on ne maîtrise pas parfaitement la technologie des EPR il n’y a qu’un pas que certains osent franchir mais puisque l’on n'envisage plus, pour des raisons de sécurité, de construire des réacteurs classiques « ancienne génération » et qu’en période d’augmentation des besoins en électricité le développement des énergies vertes ne semble pas être assez rapide, surtout si certains se mettent à rejeter les éoliennes, la solution des « mini-réacteurs » sera peut-être une manière de se tirer d’embarras en cas de problèmes à répétition des EPR.
Ceci étant ces mini-réacteurs, comme les autres, produiront des déchets durablement dangereux (des milliers d’années), déchets dont, comme ceux des grosses centrales, on ne saura pas vraiment quoi faire.
C’est pourquoi il serait peut-être utile de nous tenir régulièrement informés de l’avancement du projet de réduction de l’activité des déchets nucléaires, théoriquement d'un million d'années à 30 minutes, auquel croit le physicien Gérard Mourou, prix Nobel de physique, et qui consisterait à traiter les déchets radioactifs avec un laser spécial à grand flux pour les rendre totalement inoffensifs.
Une autre solution : se passer du nucléaire mais il faudrait certainement, pour cela, dans le contexte actuel, qu’une nouvelle technique pour produire de l’électricité propre (en plus de l’éolien et du solaire) voie le jour et qu’elle puisse se concrétiser très rapidement après son invention.
« L’énergie est notre avenir » mais encore faudra-t-il que celle-ci soit « propre », si possible renouvelable, ou bénéficiant d’une production n’engendrant pas des déchets dangereux que l'on ne sache traiter. |
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