2021 – Semaine 32

La rentrée 2021

 


Pour l’instant on n’en parle pas du tout et c’est bien dommage car s’il est une chose qu’il serait intéressant d’imaginer dès le 15 août c’est bien à quoi va ressembler la rentrée de 2021 en France métropolitaine. Pour rappel l’année dernière un deuxième confinement national avait été annoncé le 28 octobre 2020 suite à une nouvelle vague épidémique causée par le coronavirus. Bien sûr les situations sont différentes puisqu’à la rentrée 2020, il y avait 0 % de personnes vaccinées, la campagne de vaccination n’ayant débuté que le 27 décembre 2020, et qu’aujourd’hui 81 % des Français âgés de 18 ans et plus ont reçu au moins une dose et que 69 % sont entièrement vaccinés. Mais il y a aussi l’apparition du variant Delta, très contagieux, désormais largement majoritaire dans toutes les régions et qui représente 80 % des contaminations.
Ceci étant on peut imaginer, puisque 87 % des malades actuellement en réanimation ne sont pas vaccinés et que le taux idéal de 90 % de vaccinés au niveau national ne sera sans doute pas atteint, que les services de réanimation, s’ils ne sont pas saturés, vont à nouveau connaître une fréquentation élevée même si l’on peut espérer que le nombre de décès sera en baisse par rapport à l’année dernière, étant donné le rajeunissement des personnes admises à l’hôpital. On éviterait donc, dans ce cas, un nouveau reconfinement, même si le nombre de personnes contaminées serait important.
Dans ces conditions Emmanuel Macron, même s’il ne condamne pas forcément, comme il l’a déjà fait, l’irresponsabilité des personnes qui ne sont pas encore vaccinées, pourra toutefois affirmer qu’il a eu raison de mettre en place son pass sanitaire qui, comme beaucoup l’ont compris, est une mesure destinée avant tout à inciter la population à se faire vacciner et non pas à la protéger puisque les contaminations peuvent continuer partout où le pass sanitaire n’est pas exigé. Il dira aussi sûrement que, grâce à son pass, les bars, restaurants, cinémas etc. vont pouvoir rester ouverts. Mais rien ne garantit que son discours réussira à convaincre la population, à qui il aura forcé la main, qu’il a eu raison d’employer ce stratagème.
Ensuite, c’est-à-dire quelques semaines ou mois plus tard, quand le nombre de personnes admises en réanimation commencera à baisser et que le nombre de vaccinés continuera à augmenter (jusqu'à 90 % ?), l’on découvrira enfin s'il est ou non possible d'atteindre l’immunité collective, que l’on nous aura tant fait miroiter, surtout en cas de nouvelles mutations du virus. Si on l'atteint, pas de problème, il ne restera plus qu’à vacciner environ 4 milliards de personnes sur la planète mais, si on ne l'atteint pas, comme c’est fort possible, alors il faudra nous résoudre à recevoir une troisième dose, une quatrième, une cinquième etc., c’est-à-dire, pour schématiser, à nous faire vacciner au moins une fois par an comme pour la grippe.
Et je ne vous parle pas du pass sanitaire qui sera sans doute reconduit pour une durée infinie, pour ne jamais rendre la vaccination et la revaccination officiellement obligatoires et qu’il nous faudra régulièrement mettre à jour quand la durée de l’efficacité de notre vaccin (entre 6 et 8 mois ?) sera terminée.

 

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