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Jeudi 10 juin 2021, les psychologues « en colère » ont manifesté essentiellement pour protester contre le fait que les pouvoirs publics ont décidé, sans leur demander leur avis, des mesures de remboursement de leurs consultations et psychothérapies « à des tarifs dérisoires ne leur permettant pas de vivre de leur travail ».
Ceci étant il faudrait sans doute que les psychologues comprennent qu’ils devraient être beaucoup plus discrets qu’ils ne le sont et ne pas trop s’exhiber car quand on appartient à un domaine reposant essentiellement sur l’illusion et les boniments et que l’on se voit attribuer, chose ahurissante, des remboursements pour ses séances alors que l’on fait partie de la catégorie des charlatans, on se doit de ne pas trop se faire remarquer. Car un jour viendra sûrement où on leur demandera enfin des preuves de leur efficacité, c’est-à-dire de leur capacité à « soigner » et alors, à n’en point douter, ils seront bien « ennuyés ».
Ceci dit il faut savoir qu’il n’y a que 6% des psychologues qui travaillent en cabinet, 49% exerçant en EHPAD et 17% à l’hôpital.
La mode de la psychologie s’est développée dans les années 70 et, puisqu’il fallait bien donner un contenu à son enseignement, diverses matières sont apparues telles que la psychologie clinique, cognitive, la psychogérontologie ou la neuropsychologie puis progressivement des postes de psychologues ont été créés dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les collectivités territoriales, les crèches ou les prisons et le nombre de psychologues en France est toujours aujourd’hui en expansion puisqu’il est passé de 32 000 en 2010 à 65 000 en 2018.
Ajouté à cela que la société, ne sachant pas que faire face à un certain nombre de situations telles que les attentats ou les catastrophes, a créé ce qu’elle appelle le « soutien psychologique » qui, s’il ne sert pas à grand-chose, ne peut pas faire de mal, du moins il faut l’espérer.
Bien sûr les psychologues sont souvent de « gentilles » personnes qui, à force de réfléchir, ont fini par avoir un discours qui n’est pas toujours dénué de bon sens, pourtant, par exemple, concernant le soulagement que peut parfois apporter le fait de parler à quelqu’un de ses problèmes, il est à noter que nul n’est besoin de payer pour cela en allant voir un psychologue et que l’on peut obtenir le même résultat en le faisant avec des connaissances.
C’est pourquoi je crois qu’il est temps de remplacer l’appellation de « PSY », qui peut faire croire qu’il s’agit de psychiatres et qui confère à tort à la psychologie une certaine notoriété alors qu’il s’agit d’une pseudo-science, par un autre terme, par exemple celui d’ « éCOUTANTS ». Et puis aussi tenter de limiter l’envahissement de la société par les psychologues, en particulier dans les EHPAD, en rappelant que leur utilité et leur efficacité sont loin d’être démontrées.
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