Même si la réussite nécessite souvent un budget important permettant de recruter les meilleurs joueurs, en théorie, pour la Ligue des champions de l’UEFA, rien n’empêcherait qu’un club européen provenant, par exemple en France, de la Ligue 2 et réussissant à se hisser à la tête de la ligue 1, puisse participer à cette compétition.
Mais avec la « Super Ligue », dont la création a été annoncée lundi 19 avril par 12 grands clubs européens, ce serait toujours les mêmes clubs (15) qui y participeraient avec toutefois quelques invités (5). Si l’intérêt d’un tel système semble être limité, outre le fait de rapporter aux clubs concernés quelques centaines de millions d’euros supplémentaires, l’on peut se demander pourquoi cette proposition intervient maintenant. Le prétexte invoqué est que la crise sanitaire a fortement impacté les clubs de football du fait, entre autres, de la fermeture, partielle ou totale, des stades au public et l’on envisage même, chose incroyable dans cet univers-là, de baisser les salaires des joueurs. Ceci-dit cela ne justifie pas vraiment l’arrivée d’une « Super Ligue », bien sûr parce que la crise sanitaire aura une fin et parce qu’avec cette nouvelle compétition seule une poignée de clubs verraient leurs finances augmenter, tous les autres n’étant pas concernés puisqu’il n’a certainement pas été prévu de reverser les bénéfices de cette compétition à l’ensemble du monde du football. D’autre part personne n’a choisi, à part eux-mêmes puisqu’ils se sont autodésignés, les clubs qui participeraient à cette « Super Ligue ». Dans ces conditions on comprend les réactions plutôt hostiles qui ont suivi cette annonce et si des sanctions ont même déjà été évoquées telles que l’interdiction pour les joueurs de ces clubs de représenter leurs équipes nationales pour la Coupe du monde ou l'Euro, il reste à savoir si, pour faire vraiment échouer cette entreprise, la meilleure solution ne serait pas de faire pression sur les médias pour qu’aucun ne retransmette ces matchs puisque les droits TV représentent une part non négligeable des finances des clubs. Mais, in fine, ce seront peut-être les amateurs de football eux-mêmes qui décideront si, selon eux, ce sport où l’argent est déjà roi doit s’abaisser davantage et se vautrer dans la fange en osant proposer des solutions d'une bêtise inouïe pour gagner encore plus d'argent. |
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